Le château de Hombourg domine de toute sa majesté notre petit
village depuis quelques siècles déjà.
Édifié sur un promontoire dominant la vallée de la Canner, son histoire reste intimement liée à son bourg malgré les vicissitudes du temps et de l’histoire.
Selon des études et recherches, les origines du château remonteraient au
Xème siècle. Fortifié et aménagé en Château-forteresse sous la tutelle de la
famille Varsberg au XIIIème siècle, il revient en héritage à la famille
Créhange au début du XVe siècle.
Incendié par les troupes de Charles Quint en 1552, à la suite du siège de
Metz, le château sera reconstruit ainsi que ses communs à la fin du XVème
siècle, dans un style dit Renaissance, comportant trois ailes en forme de
U autour d’une cour ouverte sur le village.
Au XVIIème siècle, les communs sont partiellement transformés et
le château devient la propriété de Nicolas de Brisacier, gouverneur
de Sierck en 1655. Hombourg est alors rattaché à la France et perd sa
vocation défensive et devient un lieu de villégiature.
Mademoiselle De Brisacier épousera Jacques- Gustave de Malortie, seigneur de Boudeville, maréchal des armées du Roi, et Comte de Hombourg. C’est lui qui fera construire, en 1719, un quatrième corps au bâtiment qui referme la cour du château, l’actuelle façade classique. Il est depuis resté et transmis dans la même famille, bien souvent par les femmes, d’où les changements de
noms ; Gaude de Martainville, Vogt d’Hunolstein puis Mortemart à partir
de 1880 lorsqu’Hélène d’Hunolstein épouse le duc Arthur-Casimir de
Mortemart.
Plusieurs aménagements sont réalisés au château à la fin du XIXème siècle et
dans l’entre-deux guerres.
La Seconde Guerre mondiale porte un immense préjudice au château et à son domaine à la suite de l’occupation par l’armée allemande puis américaine. Son mobilier et ses peintures connaissent dégradations et pillages. C’est dans un état de dégradation dégradassions avancée que le château est alors transmis à son propriétaire d’alors, Charles-Louis de Rochechouart de Mortemart (1933-2021). Il aménage le lac, entretient les communs, le parc et les jardins mais la tâche au château reste colossale. Depuis lors le château n’est plus habité et subit les outrages du temps.
En 2010, une partie de la toiture s’effondre. Arthur De Mortemart,
actuel propriétaire du château, s’efforce demobiliser les instances
publiques et culturelles de la région ainsi que les mécènes privés.
Classé monument historique depuis 1994, le château est alors protégé et
sécurisé à la suite d’une convention collective entre la famille, la Direction
Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine, des services de la région et
du département, de l’association de la Demeure Historique et des donateurs
privés.
Pour la première fois depuis 40 ans, le château a ouvert ses portes le 18
septembre 2022 lors des journées du Patrimoine. Date symbolique et sans
doute prémonitoire pour une 39ème édition, cette journée placée sous
le thème du « patrimoine durable» a pour objectif de préserver les
patrimoines sur le long terme.
Pour les habitants du village et les amateurs, cette journée est restée
symbolique avec la découverte de ce joyau rare qui s’éveille après de
longues années d’immobilisme.
A cette occasion, une exposition de voitures anciennes a été organisée
dans la cour du château, offrant aux visiteurs une vue splendide sur la
vallée favorisée par un temps agréable, ainsi qu’une fête des artisans dans le
village. Mais la star incontestée de cette journée reste incontestablement le château, tour-à-tour admiré, photographié, analysé, applaudi et surtout veillé par ses héritiers.
Ainsi depuis cet évènement qui ne restera pas isolé, Arthur De Mortemart
mène une réflexion sur le devenir de son domaine, souhaitant lui rendre sa
magnificence d’antan tout en ayant à cœur de transmettre cet héritage à
ses enfants. Patrimoine qu’il a à cœur de défendre et de le léguer dans un
meilleur état.
Pour l’aider dans cette mission, une association « Les Amis du Château
de Hombourg » est en cours de création. En parallèle au lancement
d’un chantier massif de rénovations du château, l’association va penser
le rayonnement du domaine et également celui du village, à travers
des manifestations culturelles et artistiques.
Face à ce chantier démesuré et aux nombreux projets, Arthur De
Mortemart est déterminé à relever le défi du reste de sa vie en faisant
sienne cette maxime de St Exupéry :
« Celui-là seul comprendra ce qu’est un domaine, qui lui aura sacrifié une
part de soi, qui aura lutté pour le sauver et peiné pour l’embellir. Alors
lui viendra l’amour du domaine. Un domaine n’est pas la somme des
intérêts, là est l’erreur. Il est la somme des dons. »
Château de Hombourg-Budange — Wikipédia (wikipedia.org)
